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Les Lumières Roses

18 juin 2007

La nuit blanche

{par Blue & Purple / Ensemble, à cette seconde}

Parce que voilà, ça c'est fait. ;)

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13 juin 2007

La langue au chat

{by Purple}

Je te le dis ici parce que ce message est juste pour toi.
Je te le dis ici parce que, voilà.

Parce que je veux que ce week-end ne soit que pour nous deux. Je veux dîner avec toi au chinois, rire sur la plage et prier dans les magasins de manga. Je veux parler de ça, de tout, de nous. Je veux qu'on soit méchantes, viles et égoïstes. Je veux rêver de Londres, un peu, pas trop, juste assez pour que ça fasse mal. Je veux imaginer notre vie ensemble, toi et moi, loin des personnes qui ne nous comprennent pas et près, si près, de toutes les histoires que nous avons toujours rêvées de vivre avec ces personnes qui, elles, nous ressemblent. Je veux, ça et plus encore. Je veux, tu vois ; et quand j'y pense, je ne m'en veux pas.

Ni d'être une fille de pute, ni d'être a-sociale quand tu n'es pas là.

A bientôt.

5 juin 2007

* * XY * *

{par Purple}

La dernière fois, je me suis souvenu d'un événement de ma vie de collègienne que j'avais complètement oublié.
Quel âge avais-je? Treize ou quatorze ans et cen'était pas vraiment des années fastes... Certes, je culminais à 18 de moyenne mais socialement, j'étais loin de faire l'unanimité.

Or si je me suis souvenue de cette période de ma vie c'est parce que j'ai reçu récemment un mèl venant du site "copain d'avant". Ce courriel m'informait qu'une ancienne connaissance du dit-collège me passait le "bonjour". Et, comme un enchaînement, je me suis rappelée de ça... de cette étrange histoire qui m'était totalement passée à côté depuis des années entières. 

J'avais treize ou quatorze ans à l'époque, donc, et je n'avais pas de petit copain (l'idée même d'en avoir un, n'était vraiment pas ma priorité et j'étais loin de penser à avoir une petite copine... étrange... et puis, les filles de cet âge sont... horriblement pestes).
Je trouvais, bien sûr, plusieurs garçons mignons. Parmi eux, il y avait Rudy dont je me souviens très bien et puis il y avait ce garçon que je ne connaissais que de vue. Si quelqu'un m'aurait demandé avec qui j'aurai aimé sortir j'aurais ainsi hésité entre Rudy et cet inconnu.

Il avait le même âge que moi et il me semblait vraiment très populaire avec son look baggy-tee-shirt-cheveux-longs. Je ne le connaissais pas mais je savais le reconnaître quand je le croisais au détour d'un escalier menant à la cantine ou d'un couloir menant au gymnase.
Je ne savais même pas s'il était sympa ou gentil et, en vérité, je ne l'ai jamais su étant donné que je ne lui ai parlé qu'une seule et unique fois.

C'était sur le grand escalier qui dominait la cours du collège. Je m'en souviens bien maintenant malgré les années d'oubli qui ont stratifié ma mémoire. Je me souviens de la scène, de notre conversation et je me souviens surtout que j'avais passé des jours entiers à me rejouer la scène dans la tête.
Parce que ce n'était pas que j'étais amoureuse, c'était juste que je
me rememorais, incrédule, le moment où il m'avait dit au revoir. "Sarah!" avait crié une personne et c'était à ce moment-là que j'avais appris que le garçon que j'avais en face de moi, que le garçon qui me saluait, que le garçon pour qui j'en pinçais, n'en était pas un. Non, ce garçon s'appelait Sarah et, comme toutes les filles, il en était une.

28 mai 2007

Rendez-vous

{par Purple}

Nous y retournerons.
Nous y retournerons et nous parlerons de notre vie et de ce sentiment que nous nous sommes découverts. Nous parlerons des filles que nous aimons et nous parlerons de cette fille, de cette amie, de cette soeur qui nous a fait mal. Nous parlerons de nous, aussi et peut-être que tu auras alors une épaule tiède pour recueillir ta gorge, deux mains tendres pour caresser ton âme et des milliers de cellules affectives rouges comme des cerises. Nous parlerons de ça et d'autres choses comme le corps des hommes que nous n'aurons jamais dans nos lits.

Nous y retournerons sur les rives noires où le cuir, les corsets et les cheveux colorés fleurissent au sein des échopes. Nous nous promenerons sur les pelouses grasses des écureuils et, derrière les colonnades egyptiennes, nous nous éparpillerons parmi les momies. Nous nous allongerons près du méridien et raconterons sur le bord d'une carte combien la vie sans eux est belle.  Nous nous satisferons de poissons crus entamant un grand huit inexorable et, quand il sera tard, nous irons choisir quelques drapeaux pour nous habiller.

Nous y retournerons et nous chuchoterons des secrets à Eros au milieu des écrans publicitaires ventant le goût du bonheur. Nous nous laisserons envahir par les effluves des néons des musics-halls et par le flux des gens sortant des théâtres. Un soir, d'ailleurs, ce sera nous. Ce sera nous sur les fauteuils pourpres et sera nous les rires aux oreilles des acteurs et les larmes sur les mouchoirs. Nous mettrons du temps pour nous remettre et nous irons nous serrer dans les coins animés de la rue aux couleurs qui naissent de la pluie et du soleil.

Nous y retournerons et sous les douches pas vraiment intimes, nous imaginerons une petite blonde. Nous imaginerons sa voix douce et ses sourires timides. Nous imaginerons comment ça aurait pu être et comment sera la minute d'après. Nous irons nous glisser sous les draps blancs qui ne nous appartiennent pas et, attendant que les autres s'endorment, nous entamerons la saison deux de notre vie étrangère. Quand l'aube se fera percer par la grande horloge, nous consentirons doucement à enfin dormir un peu, pas trop, juste assez. Et le lendemain, nous regretterons déjà ce jour passé que nous ne retrouverons que dans une année entière. Puisque oui,  nous y retournerons.

Pas besoin de promesse, pas besoin de jurer:
nous y retournerons

13 mai 2007

Là-haut

{by Purple}

Manga: BD japonaise
Yuri: histoire lesbienne dans un manga (avec des scènes explicites)

Hier, j'ai acheté mon premier manga yuri. Il m'a coûté neuf euros. Il est beau, triste, doux, tendre et cruel à la fois. Il m'a serré le coeur parce qu'il y a des scènes tellement vraies qu'elles m'assèchent la gorge et me donnent des reflets au fond des yeux.

Hier, j'ai lu aussi un article sur la discrimination à l'embauche sur les fumeurs, les personnes en surcharge pondérale, et les homosexuels. De mon côté, ça m'en fait deux sur trois.

Hier, j'aurais aimé être moins timide et moins engluée dans la culture de ce pays. J'aurais aimé avoir le courage de parler au lieu de me contenter d'un sourire, d'un regard et de quelques autres appâts non-verbaux. J'aurais aimé ne pas craindre les autres, le rejet et l'incomprehension. J'aurais aimé tout ça. Mais voilà.

Hier... Hier était tout simplement une marche de moins qu'aujourd'hui.

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1 mai 2007

S'abandonner

{par blue}

Pour elle, je me ferai belle, je resterai devant ma garde-robe pendant des heures, je me maquillerai tous les jours, je mettrai du vernis sur mes ongles de pieds.

Avec elle, je m'installerai au fond de la salle de cinéma et je ne chercherai pas à voir le film, je sortirai le soir, je serai sociable,  j'irai au restaurant.

Elle, je la laisserai me voir, m'approcher, me parler, m'enlacer, me dénuder, me toucher. Je la serrerai contre moi, je la garderai près de moi, tout près.

Avec lui je ne peux pas, je ne pourrai probablement jamais. De toute façon, je ne veux pas. Je la préfère, elle.

30 avril 2007

Toucher du doigt

{par purple}

Je ne voulais pas l'être. Je ne voulais pas aimer les femmes. Je ne voulais pas. Parce que cela aurait été comme rajouter un énorme rocher dans le sac à dos de ma vie. Je ne voulais pas parce que, bordel, ils ne comprendraient jamais. Parce que je ne voulais avoir à subir ça en plus de toutes les autres choses qui, déjà, ont ralenti ma course. Je ne voulais pas l'être et c'était pour cela qu'avec blue, j'avais dû mal, le soir, lors de nos conversations anglaises, à me l'avouer. A m'avouer que j'aimais bien plus les filles que les hommes. A m'avouer que c'était d'une femme dont j'avais envie.

Puisque je ne veux pas de grandes mains chaudes et de torse dur, je n'ai pas envie de barbe rugueuse et de pénis gorgé de sang. J'ai envie d'une Sara - oh, pas nécessairement aussi belle, parce que pour moi, tellement de filles sont belles, que je n'ai pas besoin d'un idéal - d'une personne comme ça. 

Voilà, je ne voulais pas l'être. Vraiment pas. Surtout quand j'ai vu la réaction d'une amie tellement proche que son incompréhension m'a retourné l'estomac pendant des jours. Surtout quand j'entendais les paroles de ma famille. Surtout quand je vois combien j'aimais y penser.

Mais c'est ainsi et quelque part, tant mieux. Parce que maintenant, je suis consciente de toutes les jolies jeunes femmes que je croise et parce que, malgré tout, j'aime ça, comme certain aime le chocolat. ^___^

26 avril 2007

Péché de fille

{par purple}

J'ai envie d'être amoureuse, tu sais.

J'ai envie de me rappeler ce que ça fait, d'où ça vient et quelle tiédeur ça infuse dans le bas ventre. J'ai envie de ne pas me poser de questions et de laisser faire. J'ai envie de cheveux doux sous mes doigts, de lèvres tendres et de voix caline. J'ai envie d'une paume chaude où me réfugier, de mots sans sens susurrés juste pour passer le temps. J'ai envie d'une pluie fine sur la peau. J'ai envie de caresses interdites, là, plus bas, tu sens?

J'ai envie de lâcher les vannes et les rires et les soupirs. J'ai envie d'une histoire et d'une nuit. J'ai envie de moiteur, de chaleur et de ce qu'on appelle le plaisir. J'ai envie d'un corps comme ça, avec des seins et un secret humide. J'ai envie. J'ai simplement envie, envie d'avoir un plein là où il y a des vides, là où le ciel est gris, là, juste ici.

J'ai envie, tu vois.

26 avril 2007

La note dépressive du jour

{Par blue}

Je n'ai jamais été très douée pour les relations sociales. Sauf peut-être en maternelle où j'avais plein de copains pour jouer au foot et aux Tortues Ninjas (j'étais bien sur Léonardo)... Bref, je ne me lie pas facilement, je suis peut-être trop "méfiante", ou bien c'est l'habitude... Souvent, les gens me soûlent; j'ai l'impression de péter plus haut que mon cul en disant ça, mais c'est ce que je ressens. J'ai trop déménagé je crois.

Ceux de ma famille non plus, je ne cherche pas trop à les connaître. Bizarrement, la majorité de mes oncles, tantes et cousins allient chacun racisme, homophobie et esprit borné, à différents pourcentages. Ils ne m'intéressent pas beaucoup et vice versa. Bonjour bonsoir et basta.

Le fait de me savoir bi à forte tendance homo, m'éloigne encore plus d'eux, même s'ils ne sont pas au courant. C'est juste un constat, ça ne me fait pas grand chose je crois.

Ce qui m'emmerde, c'est que dans cette histoire, je suis géographiquement isolée. Je précise géographiquement car il y a ma purple-chou, mon portable, et les appels sur Sa Sainteté MSN...

Ce qui m'emmerde aussi, c'est que la seule personne à qui j'en ai parlé à part purple est ma soeur, à qui je pensais pouvoir tout dire. La connaissant, en tant que fan de shonen-ai (et plus), cela n'aurait dû rien changer. Et pourtant, il y a un froid; elle n'essaie pas de m'en parler et moi je ne veux plus essayer.

 

En fait, je me dis que la personne qui sera le moins "choquée" le jour où je me ramènerai avec ma copine sera certainement ma mère.

24 avril 2007

Une vie normale

{par purple}

Mes parents sont là. La maison est de nouveau pleine et agitée. Putain, ils ne m'ont pas manqué une seconde.

Bonjour.
Les petits ont grandi.
C'est bien.

Je regarde mon père et ma mère S'ils savaient tout ce qu'ils s'est passée dans ma vie pendant leur voyage. S'ils savaient. Mais ils ne savent pas et je ne veux pas qu'ils sachent.

J'ai rêvé de Sara.
Intéressant...
Elle avait de très beaux seins.

Nous dînons à l'extérieur. Ils parlent et parfois, moi aussi. Ma soeur parle de son nouveau copain et j'imagine la situation inverse.

Je suis amoureuse. 
Oh... il s'appelle comment?
Charlotte.

Je suis devant l'ordinateur. J'écris ici. Je deviens purple de blue&purple, les deux filles de ce blog. Je pense qu'il faudra un jour que nous expliquions blue et moi le concept d'Hétéroclite.

Je ne vois pas ma vie avec un homme.
Et avec une femme?
(.......Oui.)

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